LES INSTITUTEURS COMMUNAUTAIRES

pas assez de lumière, mais l’envie d’apprendre

NOTRE DEFI EDUCATIF

Dans notre village, la situation scolaire est catastrophique puisque pour 273 élèves du primaire, un seul instituteur se rend régulièrement à l’école.

Que peut-il faire ? L’état indien paye trois instituteurs, mais deux se limitent à encaisser le salaire sans se rendre à l’école. Cette situation n’est pas rare, puisque la corruption empêche le fonctionnement normal de l’autorité de contrôle et les villageois sont des adivasis (tribus autochtones) qui ne savent pas se défendre. Conséquence : l’analphabétisme augmente au galop. Dans notre école nous avons trois instituteurs qui prennent en charge 61 enfants et leur donnent des cours adaptés à leur niveau indépendamment de la classe où ils sont inscrits. Il s’agit d’un enseignement sur mesure. Les progrès des enfants ne se sont faits pas attendre et les parents nous ont demandés de donner des cours à tous les enfants! Mission impossible avec trois instituteurs.

DES JEUNES DU VILLAGE VIENNENT A NOTRE SECOURS

Dans cette situation, trois jeunes lycéens (les seuls à poursuivre des études en tout le village) se sont proposés de donner des cours du soir chez eux. Il s’agit de jeunes pauvres, mais brillants dans leurs études, fortement motivés pour améliorer le sort de leur village. Nous avons ainsi créé une équipe de trois instituteurs communautaires (ils les appellent en Inde « the community teachers »). Nous suivons leur travail, nous leur fournissons le tableau noir et le matériel scolaire de base, nous avons institué un petit salaire pour eux… Certes, les conditions sont difficiles, mais les résultats sont là : 60 autres enfants apprennent à lire et écrire.

Ce sont des solutions d’urgence, mais ce n’est pas tout.

Nos travailleurs sociaux sont en train d’aider les parents à constituer une association de parents d’élèves reconnue par le gouvernement indien, afin de faire pression pour obtenir que les instituteurs aillent faire leur travail.

C’est un travail de longue haleine. Toutefois, il y a déjà des signes très encourageants : les parents donnent beaucoup de valeur à l’instruction de leurs enfants et se prennent en charge pour améliorer les choses, les jeunes participent activement à la lutte contre l’analphabétisme. Aidant une population fortement impliquée, notre association a des chances de réussir son pari.

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